Je me suis dit, en a-parte, Il te faudrait faire quelques rimes; Depuis le temps que tu t'exprimes, La prose, il faudrait l'écarter.
Lâche donc tes alexandrins ! Ai-je soufflé à mon ego. Voilà pourquoi j'ai, tout de go, L'octosyllabe en bout de main.
L'alexandrin, bien sur, est beaucoup plus aisé. Et bien voilà ! ça me reprend ! Tant d' années avec eux, mais comment m'en passer ? Fais un effort et tu apprends...
J'avais tant pris cette habitude De m'exprimer en ' douze pieds ' Que je pouvais, sans lassitude, Tout en rimant, faire mon courrier.
Verlaine, avec ses violons, Se contentait de quatre ou trois ! Pour moi, si douze est un peu long, Par contre trois, c'est très étroit..
Tout bien pesé, j'en vois le bout. J'arrive même à m'amuser. Je me relis: ça tient debout, Mais vais-je oser le diffuser ?
Et avec rimes, sans raison, Je n'ai rien dit, ça me repose. Mais c'est juste à l'occasion : Je vais retourner à ma prose...
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