Terre lointaine aux espérances incertaines qu'une foi ronge jusqu'à la moelle de l'être. Pourquoi ne m'es-tu pas si étrangère?
Faut-il donc qu'il y ait toujours un lieu, un là , un là -bas, à ce qui violente la chair?
Mais la violence connait toutes les langues et n'a pas de frontière.
Peut importe la terre qui nous vit naître, nous partageons tous la même pesanteur.
Les mêmes os, le même sang nous arriment sur les rives du temps, et passent les orages.
Je me souviens des "singes de la sagesse": L'un a les mains sur la bouche Le deuxième sur les yeux Le troisième sur les oreilles.
Faut-il suivre ce précepte, qui dit qu'ainsi, il ne nous arrivera rien? Mais, pas très loin, sur une terre qu'on dit lointaine, c'est un peu de nous que l'on enterre.
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