Amour ardent qui m’a transporté jusqu’à toi, Amour talent qui me laisse parfois sans voix, Comme la rose mâtine se livre à la rosée, Je veux pouvoir auprès de toi être posé.
Amour puissant qui me pousse à l’élan d’aimer, Amour égoïste qui m’a fait si oublié, Une fois, la délicatesse que je te dois, La tendresse qui m’entraîne tant à l’émoi.
Souffrances, remords emplissent mon cœur de toutes parts, Douce, Cérès, Déesse des moissons de mon cœur, Je veux être ton tendre Aloïs sans fards, Je veux être ton amoureux avec ardeur.
Chère et douce aimée à qui j’ai fait tant de mal, Fasse que notre idylle soit un bouquet matinal, De roses et de jasmins au parfum éternel, De chênes et de lauriers aux senteurs fraternels.
Hêtres, châtaigniers osez, Sans peur de le dire assez, Louez mon amour pour elle, Diamant de pureté réelle.
Douce à mon affection, Ecoute ma passion, Elle est vive, elle est claire, Elle chante les eaux claires.
Dois-je attendre demain pour te voir mon aimée? Compter les bienfaits de l’amour dont tu me combles, Chatoyer les couleurs de mon âme pâmée, Vibrer aux élans des émotions qui me troublent.
Et, souvent et toujours, honneur à toi qui me prend Au fond de l’âme qu’un rien, qu’un tout émeut vraiment, Faire que mon désir de toi, comme l’aile s’étende, Plane, vole jusqu’à ton cœur afin que tu l’entendes.
Au-delà de la peine d’être loin de toi, Le souvenir de nos moments tient éloigné, Cet ennemi du cœur, de la raison, cogné. Et se retrouver simplement dans tes bras, coi.
Ah cette belle souvenance de toi, Mes yeux qui ne te sentent pas, Mon âme qui ne désespère pas, Mon cœur si ouvert qui te voit.
O vie faite, qu’il en soit ainsi, Ne pas te voir aussi souvent, Mais ouvrir notre temps au vent, A la force des émois tendres, A l’ardeur des baisers, ainsi, A nos êtres sans attendre.
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