Les jours, les nuits, la règle n’était pas de plaire, De t’illuminer sur la terre de Voltaire. Je désirais seulement me construire en toi, Et t’aimer, en princesse rebelle, avec foi.
Nous fîmes, histrions de l’amour, parcours commun; Dans l’étreinte d’Aphrodite, nous ne fûmes plus qu’un. Aux jours perdus, de nouveaux printemps d’espérance Pouvaient nous mener sur bien des chemins d’errance.
J’ai voulu connaître nos émotions secrètes. Baisers, caresses n’étaient que prémisses aux désirs. Les scintillements de nos corps étaient fêtes; Nous baisions, corps échauffés, au milieu des rires.
Il régnait sur mon cœur une épaisse tourmente, Où les chemins de la raison eurent peu d’emprise. Matins brûlants, vous étiez aux senteurs de menthe, Matins chantants, que d’espérances me tenaient en prise.
Les vents du chagrin m’éloignaient du tendre amour, Alors que notre étoile, en trompettes, en tambours, Nous rapprochaient toujours de l’astre du berger. Les yeux affirmaient notre idylle, sans le chercher.
Comme la peine peut chanter au soleil, Tes sourires raisonnaient comme des merveilles. Matins brûlants, nos rêves étaient si radieux, Matins chantants, vos grâces étaient sans pareil.
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