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Nouvelles
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Et si c'était vrai ?
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Publié par
arielleffe
le
01-10-2014 16:38:47
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Et si c’était vrai ?
Les femmes sont toutes les mêmes, elles se laissent séduire tellement facilement ! Un sourire, une porte que l’on tient pour les laisser passer, un compliment, et hop, elles sont dans vos bras ! Si on est un peu patient, elles arrivent même dans votre lit. Certaines peuvent vous accueillir dans leur maison pendant quelques temps voire quelques années. Elles vous nourrissent, vous habillent, vous dorlotent, vous êtes comme un coq en pâte ! Les problèmes arrivent quand elles commencent à avoir besoin de vous :
- J’ai mal à la tête.
- Je n’ai plus d’argent.
- Je suis triste.
- Où vas-tu ?
- Tu ne m’aimes plus.
Là , il faut savoir être ferme, et prendre très vite la poudre d’escampette. Ma tactique c’est de rester gentleman jusqu’au bout, attentionné, gentil, et à la première remarque désagréable de sa part, oust, je prends mon balluchon et je lui fais porter le chapeau !
Je vis actuellement avec Numéro sept. Oui, je leur donne des numéros, ça me permet d’avoir des repères et de ne pas me tromper dans les prénoms, surtout quand j’ai plusieurs femmes en même temps. Je dis plusieurs, mais en fait, ce n’est jamais plus de deux, après ça devient vraiment compliqué. Dans le quotidien, je dis « ma chérie », « mon amour », et le tour est joué ! Elles sont contentes, et moi, tranquille. Je ne suis pas un coureur, et je suis sincèrement amoureux de chacune d’entre elles, mais je recherche le bonheur, La femme qui me rendra heureux vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, jusqu’à la fin de ma vie. Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé cette perle rare.
Numéro un, me laissait faire tout ce que je voulais, je la trompais, faisais du sport tout le temps, bref, je vivais comme je l’entendais, mais je m’ennuyais un peu, elle n’était pas assez câline ; Numéro deux, était très maternelle, mais elle voulait m’attirer dans son foyer, et me mettre sous un globe ; Numéro trois était sportive, je l’emmenais partout, elle me tenait compagnie, mais elle n’était pas très sexy, et sa conversation était limitée ; Numéro quatre était trop indépendante, je ne pouvais pas compter sur elle ; Numéro cinq faisait très mal la cuisine ; Numéro six était dépensière, elle voulait que je participe un peu trop aux frais du ménage, j’ai de grosses dépenses sur ma ligne de budget loisirs, je ne peux pas tout payer ! Avec Numéro sept je me sens bien, elle est gentille, et elle m’aime…
J’ouvre les yeux, le soleil passe entre les volets et un rayon vient me caresser le visage. Je dormais ! Je me sens bizarre après ce rêve qui finalement ressemble plus à un cauchemar. Quel cynisme ! Je ne peux pas être aussi pourri ! J’aime ma femme, et je ne l’ai jamais trompée, je m’étais transformé en monstre !
Je me lève, Elisabeth est déjà debout, elle a préparé mon bol et mes tartines grillées, elle est adorable.
- Bonjour mon amour, tu as bien dormi ?
Elle s’inquiète toujours de savoir comment je vais, si je suis bien, c’est la femme de ma vie.
- J’ai fait un cauchemar terrible, je collectionnais les aventures, j’étais égoïste et insensible. Je ne me sens pas très bien, presque sali.
Elle m’embrasse sur le front.
- Mon pauvre chéri.
Elle me verse du café.
- Bois ton café bien chaud, ça va te faire du bien.
- Tu es très élégante ma Betty ! Tu es tellement jolie !
- Merci Mamour.
Son portable sonne, elle a reçu un message, elle le lit sans un mot, et un petit sourire se dessine sur son joli visage.
- C’est une publicité, ils font moins 20 % dans mon magasin de fringues préféré.
- On peut y aller cet après-midi si tu veux, j’adore te voir essayer de nouveaux vêtements.
- Merci, tu es gentil mais je dois travailler, je pars un peu plus tôt, il faut que je m’avance.
Elisabeth reçoit souvent des messages publicitaires, elle est toujours très bien habillée et les vendeurs savent qu’elle se laissera tenter. Elle reçoit plusieurs annonces par jour ces temps-ci, ils exagèrent ! Elle part dans un nuage de senteurs fleuries, elle chantonne, elle est d’excellente humeur. Je tousse, j’ai encore un peu de mal à supporter les essences sophistiquées. J’ai de la chance qu’elle vive avec moi. Quand je l’ai connue, elle était encore mariée, elle avait eu des aventures, elle n’aimait plus son époux. Nous avions eu le coup de foudre, ça avait été un choc réciproque. Nous avons vécu quatre ans sans nuages malgré son divorce difficile et ses ennuis d’argent. J’ai tenu bon, et je l’ai soutenue dans les moments de découragement. Je serai toujours là pour elle. Elle aussi est très attentionnée, on m’a découvert un cancer du poumon il y a quelques mois. J’ai perdu mon emploi, je me remets lentement de mon opération, mais je m’en sors. Betty est très patiente. Hier, elle a voulu faire une grande balade en bord de mer. J’avais la tête qui tourne, et mes jambes sont encore faibles, mais j’ai tenu le coup, pour elle… J’ai bien vu qu’elle trouvait qu’il était trop tôt pour rentrer, elle semble tout de même agacée quelquefois, ça m’attriste, moi aussi je voudrais retrouver ma force d’avant, j’ai l’impression d’avoir vieilli d’un coup.
Je prends une douche, et j’ouvre l’armoire pour prendre un jean et le dernier pull qu’elle m’a tricoté, elle est gentille. Il est superbe, c’était pour mon anniversaire, je sens encore son parfum sur la laine. Zut, je me remets à tousser. Tiens le sac de voyage d’Elisabeth a disparu ! Elle a dû le ranger ailleurs. Je retourne me coiffer dans la salle de bain – mes cheveux repoussent enfin !- les affaires de toilettes de ma femme adorée ont disparu ! Que se passe-t-il ?
Mon téléphone vibre :
- Je suis désolée mais je ne suis pas heureuse, ce n’est pas de ta faute, j’ai rencontré quelqu’un d’autre. Je pense que tu devrais te remettre à travailler, je n’en peux plus de ces ennuis d’argent. J’ai besoin de vivre et de bouger. Il est plus jeune que toi.
Qu’est-ce que c’est que cette remarque ? Je ne peux pas travailler, je suis encore malade ! Elle a rencontré qui ?J’essaie de l’appeler, pas de réponse. Plus jeune ? Mais je ne suis pas si vieux !
Le cauchemar continue !
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Auteur |
Commentaire en débat |
Bacchus |
Posté le: 01-10-2014 18:12 Mis à jour: 01-10-2014 18:12 |
Modérateur
Inscrit le: 03-05-2012
De: Corse
Contributions: 1186
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Re: Et si c'était vrai ?
Bonsoir Arielleffe. J'ai l'impression que ce genre de coucous squatters a tendance à proliférer, de nos jours. Je réalise que je n'ai jamais eu l'idée de vivre ainsi. Je ne sais pas...si c'était à refaire... Bises de Bacchus
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couscous |
Posté le: 01-10-2014 21:06 Mis à jour: 01-10-2014 21:06 |
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
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Re: Et si c'était vrai ?
Un rêve qu'il prend comme un cauchemar alors que le cauchemar est la réalité.... J'en ai mal à la tête.
Une histoire de plus en plus classique de 'os jours. Malheureusement....
Merci
Couscous non squatteuse
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Donaldo75 |
Posté le: 02-10-2014 08:07 Mis à jour: 02-10-2014 08:07 |
Plume d'Or
Inscrit le: 14-03-2014
De: Paris
Contributions: 1111
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Re: Et si c'était vrai ?
Moi j'ai résolu le problème: j'ai embauché Igor.
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arielleffe |
Posté le: 02-10-2014 08:23 Mis à jour: 02-10-2014 08:23 |
Plume d'Or
Inscrit le: 06-08-2013
De: Le Havre
Contributions: 805
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Re: Et si c'était vrai ?
J'aurais pu intitulé cette histoire "coucou squatter", ça aurait fait plus moderne, merci Bacchus. "Coucou", pas "Couscous", aucune confusion possible. Igor est effectivement une solution Donald. Je lui aurais fait tuer Elisabeth ou son compagnon ? Peut être bien les deux finalement, encore une histoire à la Clothilde...
Merci de vos commentaires !
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