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Poèmes confirmés : Amour abyssal
Publié par dominic913 le 21-09-2014 19:40:00 ( 867 lectures ) Articles du même auteur
Poèmes confirmés



Amour Abyssal :

Tu es belle à mourir, je suis laid à vomir. Je te désire comme jamais, tu me fuis comme le dernier des pestiférés. Je sollicite quelques minutes, quelques heures, de ton temps, afin de t'offrir ce que j'ai de plus précieux : mon cœur, mon âme, mon honneur, et tout ce que recèle - si complexe soit-elle - ma personnalité. Tu joues avec ma vie, tu me blesse à l'envi, tu te ris de ce corps difforme et sans attraits. Chaque jour, je t'admire, je t’idolâtre, je me plie à la moindre de tes exigences, dans le but de percer les mystères de ta féminité. Chaque nuit, tu te jette dans les bras d'hommes au physique avenant, qui, tels des Demi-Dieux d'antan, t'ensorcellent, t'attirent dans leur lit, s’enivrent de tes charmes, et en abusent à leur gré avant de t'en éjecter.
Je suis un monstre, j'en suis conscient. Si toutes celles qui m'ont séduites par ce qu'elles étaient, bien au-delà des apparences que laissaient supposer le poison de leur beauté, ne m'ont jamais laissé l'opportunité de les approcher, de les vénérer, telles des reines pour lesquelles je me serai damné, c'est pour une simple raison en vérité. C'est parce que mon existence est un blasphème aux yeux du Créateur et de sa plus fidèle alliée. Celle qui jouis de me voir ramper à ses pieds, de me voir la supplier, de m'entendre hurler son nom, de m'éteindre progressivement, sans qu'elle daigne me regarder. Elle apprécie de me voir souffrir, d'observer les milliers de cicatrices sanglantes dont mon corps est constellé. Elle prend plaisir à m'ignorer, à me jeter aux fins fonds des oubliettes de sa conscience figée. Elle murmure des mots tendres, son désir d’être possédée par des individus lâches et sans avenir, dont la seule ambition est de contribuer à la destruction programmée ; de ce monde en pleine décomposition dont je me suis depuis si longtemps éloigné. Elle préfère appartenir à cet univers gris, sans espoir, où être esclave ou nanti est la seule voie possible ; mais où il est certain que ces soi-disant Seigneurs, après avoir usé et abusé des attraits de sa féminité exacerbée, l'abandonneront sans états d'âme sur le bas-coté d'un monde soi-disant civilisé.
Je suis l'observateur impuissant de ta déchéance programmée. J'en ai vu tant d'autres avant toi prendre ce chemin maintes fois, par celles que j'ai aimé sans retour, arpenté. Je t'aime, je t'adore, sois en assurée. Je vendrai mon âme au Diable, juste pour avoir l'honneur et le privilège de dédier mon existence à ton bonheur pour jamais. Mais non, tu préfère te vautrer dans la fange auprès d'individus cupides et sans pitié qui n'ont nullement l'intention de, dignement, t'honorer. Et, de fait, parce que mes sentiments pour toi sont intenses, passionnés, fervents, et sans retenue, tu m’entraîne irrémédiablement avec toi au sein d'une abysse de laquelle personne ne s'est jamais échappé...

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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
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