PLUIE, DENTELLE, PARFUM ET ÉMOTIONS
Ce manteau de pluie, qui s'abat sur la ville, Enveloppe le corps de cette jeune fille Ce voile d'eau, en forme de guipure fine, Ennoblit sa parfaite poitrine. Cette dentelle qui scintille, Pour laquelle je m'émerveille, Rafraîchit son teint de lis Et illumine sa robe fleurs de lys.
Ses lèvres bien ourlées, d'un rouge ardent, Accueillent les regards bienveillants, Son parfum colore les heures, Bleues sont celles du bonheur. Les sursauts de mon cœur suspendent le temps Et enivre le présent.
Que j'aimerais caresser ce corps qui se balance, Accoler mes lèvres sur bouche sans défense.
L'effluve de son corps qui subsiste lors de son passage Blesse mon âge, Me signifiant que jamais je ne pourrai être son amant, Même, d'un bref instant !
Alors, chaque matin, je la regarderai passer, sans rien dire, En entendant mon cœur laisser échapper un soupir.
Cette blessure que le temps m'afflige Me donne le vertige ; Il me faut perdre la vue, Pour ne plus voir ce fruit défendu !
Perdre mes sens, Pour taire sa présence ; Reste le silence De l'absence !
Marco
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