Nous les vivants, nous les vacillants, sur nos quilles de chaires, côtoyant le gouffre, à chaque moment, à chaque tourment, tant d'absurdes, de discussions, se répandant
survivance obstinée, qui parfois heureusement ne manque pas de piquants, malgré notre écorce charnelle, intellectuelle qui s'effrite sous l'autel d'un virtuel qui nous coupe les ailes
nous vermisseaux se tortillant, toujours un peu plus d'existence nous grapillons, toujours un peu plus d'amour nous voulons, nous manquons,
durant cette vie dénuée aujourd'hui de concentration, faite de matière médiatiquement con, ces actes que nous cliquons, ces pas que nous ne faisons.
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