Chaque jour, sur la plage, Des vagues meurent d’incertitude Ballottées, indécises, elles oscillent Entre la sécurité anonyme de l’immense océan Et l’attrait hypnotique du sable brûlant
Au large elles s’élancent Grisées d'espoirs, d’aventures Mais courant vers la côte dans leur folle chevauchée Le doute les étreint, plus de fol abandon Et leur belle assurance s’envole dans les embruns
Arrivées sur la grève Elles renâclent, et rechignent, Voudraient tant renoncer Mais derrières d’autres poussent Et les somment d'avancer
Elles se gonflent, s’enroulent et se frisent d'écume, se creusent à la base Pour agoniser, contraintes Dans un soupir mouillé.
La chaude promesse du sable brûlant Le confort rassurant du grand océan Perdus à tout jamais dans la moiteur froide D'une frustrante agonie sur un sable mouillé Chaque jour sur la plage...
|