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Poèmes : Je marche
Publié par Ermite le 19-08-2014 11:12:52 ( 916 lectures ) Articles du même auteur



Je marche
En chemins,
En méandres,
Sans fin .

Pour toute mémoire
Un buffet à tiroirs
Nulle clef pour fermer
Que le désir pour fouiller .

Des lunettes pour déciller
Une montre à remonter
Un labyrinthe de petits riens
Qui m'invitent à un : tiens !

Cela n'a l'air de rien
Et l'on se fout de ce rien
Jusqu'à quand, jusqu'à où
Jusqu'à ce que tu dises nous .

Je marche
Poussé par l'instant
Et je me fous du temps
Matin blanc, soir noir, je marche .

Un blanc dans la mémoire ?
Je viderai les tiroirs
Les remplirai de tien, de viens
De toi, de moi et puis, plus rien .
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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Marco
Posté le: 19-08-2014 12:04  Mis à jour: 19-08-2014 12:04
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: Je marche
Louis,

La musicalité dans tes poèmes tiens une place prépondérante,
Ensuite tes textes sont puissants.

Tu marches jusqu'au bout en chinant, c'est le vide grenier d'une vie. Le tiroir rempli et c'est fini.


Moi je me suis régalé.
Merci louis, c'est vraiment un plaisir de te lire.

Marco

PS : À la fin des vers le point n'est pas précédé d'un espace.
Cela fait partie des règles typographiques, surtout ne le prends pas mal.
EXEM
Posté le: 19-08-2014 18:06  Mis à jour: 19-08-2014 18:06
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: Je marche
Bravo l'Ermite ! Encore une peinture par touches. Sombres et menaçantes images d'objets familiers. Une vie dispersée dans un néant... "et puis, plus rien ".
Je croyais être le seul à prendre conscience de ce grand vide qui nous entoure. Bravo. Encore un poème que j'aime. Merci.
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.
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