Ce poème est dédié à Loriane qui n'est pas seulement la Poésie mais la Prosodie.
Les bleuets. Les bleuets. Les bleuets. Les bleuets. De mon cœur, la couleur, la douleur, le bleu, l'est. Dans le champ de l'amour, où je vainquis naguère, Il ne reste aujourd'hui que de l'herbe légère.
Balbutier une fleur et bégayer son nom Ne peut plus désormais, me rendre Madelon. Dans le champ de l'amour où j'aimais, étant jeune, Je ne vois plus, hélas, que la Mort qui déjeune.
Ô les doux souvenirs, souvenirs trépassés, Avant que notre cœur s'en soit même lassé. Une dernière fois, rendez l'âme guerrière,
A ces corps effondrés, mimant une prière, En murmurant des mots qui tombent à leur pied. Les bleuets. Les bleuets. Les bleuets. Les bleuets.
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