Citation :
" Les plus désespérés sont les chants les plus beaux. et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots "
depuis que Musset nous dit que rien n'est plus noble que se pleurer dessus, les humains, en période éloignée des guerres, retournent à leur peur de l'ennui en faisant de leur vie une épopée grandiose où le héros est en avantage.
Et oui, on a les "grandes souffrances " qu'on peut, quitte à flirter avec le masochisme et l'indécence, car pour louer le malheur il faut être comblé, pour louer le bonheur, il faut être malheureux, les pauvres, le malheur eux en ont leur dose et n'ont pas besoin de l'inventer.
Les humains ont, depuis qu'ils sont descendu des arbres, la guerre pour occupation principale et c'est là que le héros fleurit, d'où cette obsession de la souffrance qui anoblit.
On voit aujourd'hui la science, la connaissance transcender un humain aussi bien que le fit le sacrifice suprême autrefois, nous sommes sur une route, au tout début d'une route où la joie, le bonheur teintera aussi de gloire le quidam épanoui, et il ne sera plus nécessaire de se peindre en noir, d'employer des épithètes journalistiques qui donnent du poids à l'ordinaire en faisant pleurer dans les chaumières.
Se plaindre, pleurer pour donner de la valeur à ce que l'on vit , pleurer pour être aimé, pleurer, pour être regardé, pleurer pour être écouté, pleurer pour attirer l'attention, pleurer pour se rappeler que l'on est vivant ... tous les enfants le font, surtout les enfants trop gâtes.
Notre passé de bêtes teigneuses n'a pas donné une place honorable au bonheur.
Vive " la galère "..; les célébrations guerrières, les grandes lamentations, et a défaut de nouvelles guerres ont dégustent avec jubilation celles passées.
La paix, la joie ... c'est féminin, léger, et donc sans intérêt, aucun ! J'ai connu une époque où en classe rire, sourire même étaient sévèrement punis, comme étant des contraires de travail, de sérieux, on n'est efficace qu'en souffrant, ce goût pour le triste, le douloureux est culturel.
Merci pour l'échange et vive le malheur !!!