L'esclavage, ce mot qui me claque au visage, Et qui vient résonner, au sein de ma vie sage, Me fait rougir de honte, en pensant à tous ceux Qui moururent battus, enchaînés, deux par deux.
Je l'avais oublié, ce mot rempli d'outrage, Se cachant par ici, comme le fait la rage, Mais que l'on reconnaît, épelé par nos mains, Sur la sanglante chair de nos frères humains.
On se croit aujourd'hui, libéré des entraves, Que supportaient jadis, tous les premiers esclaves. Mais il est trop facile, encore d'entrevoir,
Dans l'ombre du secret, la botte du pouvoir. Les chaînes et les fers, ne creusent plus les tombes, Pour cela, dans ciel, viennent tomber les bombes.
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