Les oiseaux, oripeaux filants, pialliants, de la fête mondiale du levé de la journée, célèbrent l'aube naissante, pressante, sans autre musique que ces bruits de machines se croisant, envahissant, allant et venant, fausse fête bruyante, loin de la fin de mois où dépenser tellement, penser s'aimer vraiment, s'énerver autant, s'amalgame jusqu'à ce qu'on n'ai plus le temps, et que les arbres dépenaillés, l'herbe souillée, témoins aussi de cette agitation qui commence, font rêver d'un ailleurs, d'une pamoison disparue, d'une jolie forêt de France. N'oubliez pas que je suis là , que vous êtes là , avant vos cages rémunérantes, avant ma pomme peu désireuse de tomber, peu désireuse de pourrir le petit autre au roucoulement serein, toi pigeon qui vient papoter sans majesté, hésitant à m'approcher, toi que j'entend, hésitant à m'approcher, avec ton chant paisible, monocorde mais vivant, seul dans un sale ensemble de branches bétonnés. Je me fiche complètement des hommes affairés.
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