LES BRISEURS D'ÉCHOS
Les briseurs d'échos sont partout, Ils viennent de nulle part, Ils existent, un point c'est tout ! Ils absorbent tout, Se nourrissent de tout Avec une délectation sadique Jusqu'à en faire vomir l'écœurement.
Quand ils déambulent dans les rues À la lumière des réverbères, La rage aux lèvres, lèvres au vent Et armes aux poings, La panique se tait dans un silence apeuré ; C'est un cri inaudible Où l'immédiat expire Laissant en pâture les traits de l'existence.
Un no man's land nait, L'empire de l'absence grandit ; Les reflets brûlent, La lumière se dissipe et les ombres se meurent. Les émotions sont bâillonnées Et la souffrance muselée, C'est l'heure des peintures monochromes, Des passions interdites.
À la vue du monde entier, Dans un silence proche du fracas, Ils ont étouffé la liberté Et établi la tyrannie !
Marco
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