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Poèmes : Les holorimes
Publié par Bacchus le 10-05-2012 08:10:00 ( 1243 lectures ) Articles du même auteur



LES HOLORIMES :

Alphonse Allais ( encore lui ) en a écrit beaucoup. Par exemple :

Par le bois du Djinn où s' entasse de l' effroi,
Parle ! bois du gin ou cent tasses de lait froid !

J' ai essayé, ce n' est pas facile :

" Le procès du porc ".
C' est crime, cieux, de faire un cas hideux du porc !
S' écrit Monsieur Deferre, un caïd du port.
On ment, je sais ! a bas ! des tripots boudent un saint !
On mange ses abats, des tripes au boudin sain.
Ses pâtés sont pas laids...et ce lard des jambons !
S' épater son palais, est-ce l' art des gens bons ?
Al Halal, l' ire honnit d' ère : pas trop athée.
Ah la la ! l' ironie des repas trop " pâté " !

Essayez, vous aussi !... si ce n' est déjà fait .

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 11-05-2012 09:47  Mis à jour: 11-05-2012 12:17
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Les holorimes
V'là une excellente idée. J'aime beaucoup ce jeu.
Bravo tu t'en sors très bien, l'ennui avec ce jeu est que l'on ne dis pas ce que l'on veux, ce sont les mots qui dirigent le jeu.
tu connais ce classique du genre ? :

Invitation, de Jean Goudezki

Je t'attends samedi, car Alphonse Allais, car
À l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne !
Allons — bravo ! — longer la rive au lac, en pagne ;
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.

Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche !
L'attrait (puis, sens !) : une omelette au lard nous rit,
Lait, saucisse, ombre, thé des poires et des pêches,
Là, très puissant, un homme l'est tôt. L'art nourrit.

Et, le verre à la main, — t'es-tu décidé ? Roule
Elle verra, là mainte étude s'y déroule,
Ta muse étudiera les bêtes ou les gens !

Comme aux dieux devisant, Hébé (c'est ma compagne)…
Commode, yeux de vice hantés, baissés, m'accompagne…
Amusé tu diras : « L'Hébé te soûle, hé ! Jean ! »

C'est un sacré travail ! Tu pourrais lancer un défi.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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