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Poèmes confirmés : En Parlant de Dieu...
Publié par EXEM le 19-07-2014 04:34:25 ( 1006 lectures ) Articles du même auteur



El Cortés, le poète, écrivait dans sa gloire,
Un poème sur Dieu, le sujet du Concours.
Et les vers, de ses doigts, coulaient si pleins d'amour,
Qu'en son premier quatrain, y perçait la victoire.

Les quatre vers suivants, chantaient le Paradis,
Et quand on les lisait, à peu qu'on entendît
La voix du Tout Puissant et celle de Marie,
Résonnant dans les cieux, comme en la Bergerie.

Il restait deux tercets, plus que six vers à faire.
El Cortés écrivait, connaissant son affaire.
Il se voyait déjà, du Grand Prix, le vainqueur.

Mais alors, vers la fin, il eut peur dans son cœur.
« J’écris, s’écria-t-il, sur ce que je renie,
Et dans ces derniers vers, j’ai perdu mon génie. »

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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Marco
Posté le: 19-07-2014 13:56  Mis à jour: 19-07-2014 13:56
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: En Parlant de Dieu...
Ce poème me parle, le mécréant que je suis, s'est apitoyé sur son sort et a fait appel à celui qu'il renie.

El Cortés, lui, Magnifie, par la beauté de ses vers, ce qu'il abjure pour obtenir la reconnaissance de ses pairs en gagnant ce Grand Prix.

Quel que soit le motif, on a tous un jour, appelé, demandé, flatté, magnifié, imploré etc. Peut-être même prié ce que l'on pense être une imposture.

Quelle dérision !

Que te dire de plus, J'aime ce sonnet. À chaque fois que je te lis, il naît chez moi des émotions nouvelles, tu me plonges dans un univers qui est le mien, sans que je puisse vraiment l'affirmer.
Merci, bravo, ce n'est pas assez.
Mais je ne trouve pas de mot, mon vocabulaire est limité.

Biz.

Marco
EXEM
Posté le: 19-07-2014 16:57  Mis à jour: 19-07-2014 16:57
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: En Parlant de Dieu...
Marco,
Ton commentaire m'a fait penser à ces vers de Musset :

"Du temps que j'étais écolier,
Je restais un soir à veiller
Dans notre salle solitaire.
Devant ma table vint s'asseoir
Un pauvre enfant vêtu de noir,
Qui me ressemblait comme un frère."


C'est vrai ! Je crois que nous nous resemblons vaguement, comme des souvenirs.
Biz aussi.
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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