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Poèmes : À tire-d'aile
Publié par Marco le 13-07-2014 23:50:00 ( 1097 lectures ) Articles du même auteur




A TIRE-D'AILE





La vie est un long chemin
Comme la route d'aujourd'hui à demain.
Chaque jour les heures s'envolent
Comme ces hirondelles un peu folles
Qui quittent leurs chambres
A l'orée de septembre.


Dans les allées du jardin,
En ce bon matin,
Apparaît une statue d'albâtre,
Ses yeux aveugles aux cernes bistre
Accueille septembre
Comme hôte de ces chambres.


Les arbres arborent leur feuillage mordoré
Poétisant, ainsi, l'automne de l'été.
Un voile de rosée, en très fines gouttelettes,
Rafraîchit le parterre fleuri de glaïeuls écarlates
Qui magnifie la grève plate, du ruisseau,
De son vif manteau.


La vie est un long chemin
Comme la route d'aujourd'hui à demain.
Chaque jour les heures reviennent à tire-d'aile
Comme ces hirondelles infidèles
Qui regagnent leurs chambres,
Avant de fuir de nouveau septembre.





Marco
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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 14-07-2014 08:47  Mis à jour: 14-07-2014 08:47
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: À tire-d'aile
Et je pense à Lamartine :
"O temps! suspend ton vol !et vous, heures propices,
Suspendez votre cours !
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Tant et tant à dire . J'aime . Merci .
Loriane
Posté le: 14-07-2014 09:25  Mis à jour: 14-07-2014 09:25
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: À tire-d'aile
Quel délice.!
Tes images sont superbes, chanter la nature m'émeut toujours.

Citation :
Un voile de rosée, en très fines gouttelettes,
Rafraîchit le parterre fleuri de glaïeuls écarlates
Qui magnifie la grève plate, du ruisseau,
De son vif manteau.

très belle lecture
Merci
EXEM
Posté le: 15-07-2014 02:32  Mis à jour: 15-07-2014 02:32
Plume d'Or
Inscrit le: 23-10-2013
De:
Contributions: 1480
 Re: À tire-d'aile
L'ambiance, avec Marco, est toujours délicieusement "noire". Septembre, les hirondelles, la vie, tout ça c'est "noir" mais c'est beau. J'ai surtout été surpris, frappé et finalement en admiration devant le mot "chambre" dans le présent contexte. Je ne sais pas si c'est pour la rime (?) mais le résultat est impressionnant, et c'est l'essentiel.
Excellent poème, comme toujours avec Marco. Le style est bien celui que j'aime chez toi, cher ami. Les répétitions sont les bienvenues dans ce texte qui nous montre la vie (la plus grande repetition sur terre) dans sa forme la plus sombre. Bref. J'ai passé un bon moment à te lire. Bien trop court mais la vie est courte aussi. Bravo. Merci. Je béni le hasard qui t'a fait atterrir sur ce site.
Marco
Posté le: 15-07-2014 12:59  Mis à jour: 15-07-2014 12:59
Plume d'Or
Inscrit le: 17-05-2014
De: 24
Contributions: 725
 Re: À tire-d'aile
EXEM,

J'espère que tu ne seras déçu par cette "analyse" ! ?

Moi je t'adore, tes commentaires me font un bien que tu ne peux imaginer.
Tu es une belle rencontre ; j'en suis heureux.
Je t'embrasse mon Ami !





Chambre ; lieu préféré des *infidèles (*folles hirondelles) qui partent et reviennent à leur guise (*hommes ou femmes)
Malgré tout la vie est immuable.
La nature, toujours fidèle, fleuri ce temps.
La statue d'albâtre c'est la représentation que l'on est quand l'hirondelle s'envole.
Septembre c'est un temps d'union et d'affliction.



"La vie est un long chemin
Comme la route d'aujourd'hui à demain.
Chaque jour les heures s'envolent
Chaque jour les heures reviennent à tire-d'aile"

Et puis la vie est un recommencement perpétuel !

Marco
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Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.
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