Brest n'est plus le Port des vieux marins d'Antan, Tous ceux qui sont partis voilà plus de cent ans, Ceux qui nous ont laissé les touchantes rengaines Qui nous hantent le soir, quand sonne une sirène.
Le Vaisseau de Quarante est toujours amarré, Mais ne sert que d'école aux jeunes officiers Qui ne font que passer dans cette triste ville Qui n'est plus aujourd'hui qu'une pauvre Deauville.
La gare est toujours là , le ciel est toujours gris, Et l'hôtel à côté, maintes fois reconstruit. La mer au regard bleu est à la même place,
Et la lande au printemps, encore lui fait face. Mais Brest a disparu sous ses derniers atours, On n'y voit plus, hélas, que l'ombre de ses tours.
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