Éros et Cupidon, vous les dieux de l’amour Ne me laissez plus seul, regardez alentour Vous m’avez fait goûter, de sublimes maîtresses Jolies, jeunes et pimpantes, aux raffinées promesses
Mais depuis quelques temps vous m’avez laissé choir Je ne suis plus pour vous, qu’un pauvre faire-valoir Éros te souvient il de l’exquise Annabelle Dont les hommes admiraient les jambes de gazelle
La tendre Joséphine qui s’offrait sans compter A celui qui savait, fleurette lui compter Ou l’exquise Louise et son corps de déesse Experte en mots d’amour, et en tendres caresses
Mais le temps a passé, on ne peut encore être Après avoir été, terrible paramètre, Le jeune homme d’hier, à l’altière élégance A perdu sa superbe et sa mâle arrogance
Le désir est intact et l’amour pour les femmes Pas du moindre iota n’a vu baisser sa flamme Mais comme il y a loin, de l’envie à l’action Et l’attrait, pour la chose a dans l’aile du plomb
Je sais qu’un vieux grigou n’attire plus personne Mais au nom de l’amour donnez-moi en aumône Encore et puis encore le contact d’un corps, Je veux vivre d’amour jusqu’à ma dernière heure
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