Je la retrouve enfin, comme l’avais misé, En sommeil, au soleil, là -bas, sur la jetée. Sous les nuages fins, blancs rideaux tamisés, Je la retrouve enfin, celle que j’ai pleurée.
Nous avions, tous les deux, passé de longues lunes, À nager côte à côte, et de tous les côtés, Après avoir d’un coup, d’un coup de rein, sauté Au large où nous aimions nous baigner l’autre et l’une.
Puis un jour, il y eut ce vent d’été de l’est, Cet orage puissant comme un orage l’est, Tempête de chaleur aux cordes électriques Que je vis arriver de dessous sa tunique.
Je la retrouve enfin, elle n’a pas bougé ; Je contemple son corps vaguement allongé. Il n’est plus aujourd’hui, des pieds jusqu’à la tête, Qu’un tas poussiéreux d’os, dessinant un squelette.
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