La nuit dans le silence de ma citadelle, Je rêve d’Aramante et je revois alors, Les doux instants passés, lorsque je citais d’elle, Ses aveux amoureux en longs et doux accords.
Mais pourquoi faut-il donc que toujours l’on se mente ? Aramante, en riant, est partie, me laissant Deviner seul, pourquoi le jour que je lamente Fut un de ceux gravés sur mon front en naissant.
Les amours sont écloses à moitié fanées ; Il n’est pas un amant qui ne sache qu’un jour, Il les verra voguer sur des flots sans retour.
Aujourd’hui, sur mon cœur, ont passé les années, Mais j’attends patiemment, espérant chaque nuit, Que naisse d’une larme, le bonheur qui s’enfuit.
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