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Accueil >> xnews >> Souffler dans le vent (IV-V-VI) - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Souffler dans le vent (IV-V-VI)
Publié par Terra le 06-05-2012 18:40:00 ( 1253 lectures ) Articles du même auteur



Les portes ouvertes, les lumières
Plus d’objections dans les ombres
Dans le fond un ciel couvert
Les abstractions se trouvent dans la pénombre

Il n’y a plus aucun son
Dans les rivages encore abandonnés
Disparues sont les émotions
Des esprits éternellement liés

Puisque suis-je mort dans mes pensées
Émotionnellement , toujours
Sans aucune forme, œuvre à admirer
Calmement, l’amour


Où sont les balades promises ?
Sans feu pour les brûler
Où sont les ballades promises ?
Sans armes pour les effrayer

Sans bruit pour parcourir le monde
De sombres galères obscures
Plus d’images qui s’effondrent
Des barbelés, des lignes, des murs

Puisque nous sommes en vie
Émotionnellement, pour toujours
Avec aucune sombre envie
Soufflons les jours


Ainsi depuis que le monde nous a oublier
D’un coup de projecteur
Les hommes se sont torturés, entretués
D’évènements passés, de sombres heures

Alors depuis que le monde à oublier
Que la vie suit son cours
Depuis qu’il à oublier de tourner
Que le monde est sourd !

*

Des hommes hors normes, des hommes heureux
Des pierres qui roulent droit à la mort
Des femmes merveilleuses en plein bonheur amoureux
Des larmes qui perdent de leurs saveurs

Les yeux de serpents qui se détraquent
La vie est encore la vie
Les lèvres de sangsues se rattrapent
Les morts sont encore en vie

Puisque nous sommes trop morts
Pour vivre !
Puisque nous sommes trop vivants
Pour mourir !


Des nuages sporadiques anxieux
En perte de vitesse
Le livre prophète malheureux
Encore, régresse

La gorge du serpent s’expose
La vie est pour toujours en vie
Les sueurs des sangsues qui s’opposent
Nous sommes avertis

Puisque plus rien ne se dompte
Les morts !
Puisqu’à présent plus rien ne se trompe
Les vivants !


Des pierres qui roulent sans paresse
Des morts encore vieillards
Des falaises qui se soustraies, s’abaissent
Des vivants morts trop tard

Les yeux du monde sont dispersés
Les instants s’espacent
La bouche du soleil sont éclaboussées
La mort trépasse

**

Mais les portes se sont enfin fermées, à jamais ? Pourquoi pas après tout
La route est vide alors fonçons, allons nous enfermer comme des affamés en plein air
Les gens changent et changent encore sans aucun remord, ils sont fous
Où sont les balades et les ballades promises ? Nos entrevues soumises ? Nos affaires ?

Peu nous importe car nous ne sommes pas là pour nous amuser, passer un bon moment
Quand les yeux ne servent plus à voir mais à prévoir
Car quelque chose se passe à présent, cette choses s’approche lentement
Quand les doigts ne sont plus d’aucunes utilités sauf pour se mouvoir

Puisque nous sommes trop morts pour un jeu malsain
Car nous sommes trop vivant pour attendre en rampant
Beaucoup trop religieux pour se pervertir en vain
Trop sourds pour entendre les plaintes incessantes


Les serpents ont disparus de nos visions, ce sont des hommes après tout
Les déserts sont nos territoires inondés, canalisés puis desséchés
Alors quand ? Comment et pourquoi ? Alors quand formeront-nous un trou
Afin de nous échappés de ces envolées qui nous maitrisent

Même sans portes, il reste toujours une fenêtre
Car même les voies sans issues mènent quelque part
Malgré les centaines d’interdiction qui n’ont aucunes raisons d’être
Puisque même les trappes ne sont que des sorties

Puisque nous ne sommes que des pierres qui coulent
Sans autres idées, sans autres buts que celui de suivre
Beaucoup moins fort que les femmes qui encore s’écroulent
Trop lourds pour attendre que la tragédie nous inspire


Les portes se sont écrasées, la tempête les a oublié
Plus de livres, plus de poésie ou de nouvelles pour nous cultivés
Pas de musique pour nous réveiller au levé
Les portes se sont envolées sans l’œil de l’ouragan, encore dispersé

Peu nous importe puisqu’il n’y à plus rien, plus d’avertissements
Car toutes les pierres oubliées roulent dans l’océan
Ce n’est qu’’un ouragan de grands mots, de pensées idiotes, pas d’affolement
Ce cadran si familier qui ne bougera plus comme avant

***

Et tout renait de ses cendres dans notre monde
Même les émotions
Le début comme la fin du monde

La pluie s’éloigne du Soleil
Une odeur familière nous entoure émotionnellement
Les arbres nous montrent leurs peines

Puisque le monde rajeunit
Que les hommes regrettent
Puisque l’aventure ne fait que commencer
L’égalité est encore asservit


Alors que le sable en est encore amer
La Lune se montre plus belle
Le ciel est clair, les minutes l’éclairent

L’herbe repousse sous nos pieds
Couleur verte au possible
Les tempêtes sont affamées

Maintenant que le monde revit
Que les hommes sont abjects
Puisque l’histoire ne fait que se répéter
L’inégalité est enfin prête


Les routes sont calmes, les cœurs en merveilles
Une émotion simple s’abat, émotionnellement
Les portes sont ouvertes et se réveillent

Nous repartirons loin du paradis
Avec une fougue intemporelle
Nous oublierons les portes qui nous ont admis

Nous irons frapper aux portes de notre paradis, nous les pierres.

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Auteur Commentaire en débat
Loriane
Posté le: 07-05-2012 21:38  Mis à jour: 07-05-2012 21:38
Administrateur
Inscrit le: 14-12-2011
De: Montpellier
Contributions: 9505
 Re: Souffler dans le vent (IV-V-VI)
Une charmante muse est venue de visiter ?
Quel souffle !
Les yeux de serpents qui se détraquent
La vie est encore la vie
Les lèvres de sangsues se rattrapent
Les morts sont encore en vie
Les images sont fortes, elles me rappellent les cauchemars de mon fils lorsqu'il était petit.
Puisque suis-je mort dans mes pensées

La symbolique du serpent est très forte, l'angoisse est là et pourtant j'ai aimé ce passage.
La pluie s’éloigne du Soleil
Une odeur familière nous entoure Ã©motionnellement
Les arbres nous montrent leurs peines

joli !
Nous irons frapper aux portes de notre paradisnous les pierres.
Inattendu mais, oui ? pourquoi pas ?, la vie des pierres j'y ai déjà pensé.
quelques coquilles :
La route est vide alors fonçonsallons nous enfermeR comme des affamés en plein air

Que les hommes sont abjectes
"abjects"

Quel souffle !
Merci Terra
Terra
Posté le: 10-05-2012 20:47  Mis à jour: 10-05-2012 20:47
Plume d'Or
Inscrit le: 19-02-2012
De: Snake eye
Contributions: 371
 Re: Souffler dans le vent (IV-V-VI)
Oui il faut croire que l'inspiration a frapper à ma porte pour un long week end :)

Merci Loriane.
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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