Å’ILLADE
Ses pupilles accueillent l'obscurité, Ses paupières se font pesantes Et ses deux rangées de cils, qui poussent sur le bord libre des paupières, S'unissent à jamais pour en finir avec la lumière de l'existence.
Mais ce siècle, passé prêt de son ange, Fut sans cesse fleuri ; Embelli par le bouquet, de baisers enflammés, De son élue ! Bercé par le son mélodieux, de ces mots divins, Qui s'entend par-delà les millénaires Et qui extrait les cœurs, épris, de leur poitrine :
"JE T'AIME MON TENDRE AMOUR !"
Cette farandole de syllabes, dont personne ne se lasse, est une gourmandise Pour les amants de toujours. Elle est comme ces allumeurs de réverbères qui, le soir venu, Vous aident à trouver votre lumière au bout du tunnel.
C'est ce qui vous guide vers une liberté absolue ![right] [/right]
Et lorsque ces mots enchanteurs sont servis Sur le plateau des sentiments, prélude de l'amour, Les sens s'éveillent et le désir grandissant entraîne Ce face à face… ce corps à corps, inéluctable ; Les regards se cherchent, se frôlent, se bousculent, Les yeux, rieurs, se jugent, se savourent, Les bouches se trouvent, se goûtent, se dévorent, Les mains caressent, griffent puis dévoilent la nudité De ces corps en effervescence ; Au plus fort de cette union nait un cri de jouissance qui honore à jamais Vénus.
Ce temps est révolu, Désormais il contemple de plus près les étoiles d'argent, Ces "edelweiss" du firmament que rien ne fane ni ne profane ; Là , où résident les Amours Immortels Et les pensées d'amours éternelles, de chacun !
Voilà ! Le livre de la vie s'est refermé Sans bruit, Afin de ne pas froisser la nuit.
Cette nuit, qui recueille les derniers instants expirés D'âmes essoufflées, Loge en son sein les plus belles histoires de l'humanité. C'est ainsi que le rituel paisible de la mort prend vie ; C'est une œillade à l'ironie !
Qu'il vive en paix, Ã jamais ![right][/right ] MARCO
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