Mes yeux vitreux et morts, enterrés dans leurs trous, En roulant dans ma chair de pâleur chlorotique, Ne laissent pas couler des larmes romantiques, Mais une vase noire épaisse comme un roux.
Ave. Ave. Ave. Ave Maria.
Toujours à confronter la vérité suprême, Ouvertes ou fermées dans leur tout-à -l'égout, Mes prunelles implosent au fond de moi-même, Parce que pour les cieux elles n'ont point de goût.
Ave. Ave. Ave. Ave Maria.
Le frou-frou des étoiles est pour moi, le râle De mon âme insensible aux belles nuits astrales, Empestées du parfum de l'ombre des lilas.
Ave. Ave. Ave. Ave Maria.
Entre sang de menstrues et clair vin de Provence, C'est au premier nommé que va ma préférence. Du silence de Dieu, me consolent les rats.
Ave. Ave. Ave. Ave Maria. Ria !
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