Quand la lenteur du soleil Souligne l'ajonc Qui, pliant sous les ombres, Donne à l'horizon sa touche venteuse, Les martinets s'attardent Sur le clavier d'un reflet.
Timides flèches azurées, Ils déposent au bas de tes songes L'impression rare d'une escale.
L'intelligence des nuages Accorde à tes yeux le pouvoir De discerner dans le soir L'étamine fine et sage D'un pavillon accueillant en sa flamme L'esquisse encore étonnée D'un lézard sentinelle dont l'âme Se perd aux portes de ce monde bouleversé.
Descendus tôt des couleurs estivales, Les dés ébènes de tes larmes Dessinent en contre bas D'antiques highways, Ombelles rocheuses Conduisant ton passagers d'écailles Vers de moins instables destins.
Plus tard, un scarabée violoniste L'accompagnera en ses transes, Pour qu'il conquiert, un jour, Un astre d'agate Posé à la banlieue d'un souvenir hésitant, Qu'une divinité pâle Se plaît à bâtir Au centre des ruches Où naissent les étoiles.
11 Juin 2014
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