Je m'appelle Astrid, j'ai 18 ans et je suis atteinte d'un cancer. Voici mon histoire: tout à débuter vers l'âge de 17 ans. J'ai senti une petite boule en dessous de mon bras en prenant ma douche, j'ai tout de suite pensé à un kyste, je ne me suis donc pas alarmée. Cette petite boule a commencé à prendre de l'ampleur 6 mois après et là ça commençait à me gêner, j'avais du mal à plier le bras. J'ai donc décidé de consulter. Bien sûr, j'ai eu droit à tous les examens possibles pour déterminer ce que c'était. Comme j'étais mineure ma maman m'accompagné à chaque rendez-vous. J'aurais souhaiter lui épargner tout cela mais je ne l'avais pas choisi tout comme elle. Après un mois de tests, de prise de sang, de scanner...le résultat tombe c'est une maladie du sang: c'est un lymphome. Une forme de cancer, comme le dit la brochure qu'on m'a refilé à l'hôpital après ma toute première chimiothérapie. Bon, j'en suis à ma 3ème encore 2 et on voit après. Ma boule a diminué en effet mais une récidive est possible m'a t-on expliqué. Pour moi c'est ma petite victoire, j'ai tellement de choses à vivre tant que je peux, tant que je suis vivante. J'ai du arrêter d'aller au lycée mais je passe mon bac en juin, j'ai suivi des cours par correspondance malgré ce traitement difficile. Oui, c'est dur de se dire tous les jours qu'on va peut-être mourir demain. En plus, il y a les effets secondaires du traitement qui ne sont pas cool mais vraiment pas: vomissements, vertiges, coliques, fatigue, perte des cheveux... et j'en passe. Je suis bien entourée,heureusement, mais c'est tout de même mon combat et je fais en sorte d'être plus forte que ce foutu cancer. Il y a des jours où rien ne va plus il suffit alors que je regarde le ciel et que je me dise tu es encore vivante alors relève toi et avances, avances, ne recules pas tu y arriveras. Je stresse car dans deux jours j'ai ma 4ème chimiothérapie. Nous sommes en mars, il faut que je révise car les examens vont vite arriver. Je suis décalée par rapport à mes amis, mais je sais qu'ils ont l'insouciance que j'aurais encore si cette maladie ne ferait pas partie de moi. Je suis plutôt prudente à présent on va dire ça comme ça. Aller, la victoire est au bout du chemin, j'y crois.
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