ATTENTION ! Le vers 6 doit être lu en faisant toutes les liaisons requises afin d'y retrouver le nombre de 12 pieds et de reproduire le son de la mouche. ATTENTION! Dans le dernier vers, les labiales de " dans la lie l'hallali" représente phonétiquement les sons pâteux d'une mouche ivre morte qui chante un air triste et mystérieux. ATTENTION ! Dans le poême " l'eau de feu" se réfère à ce qu'en Espagne on appelait :"agua ardiente" en France : absynthe.
Ce fut au premier jour de Décembre qu'entra Par la fenêtre ouverte de ma solitude, Une mouche d'hiver, et qui, par habitude, Vint dans son premier vol, s'approcher de mon bras.
Tout en volant, voulant me conter son histoire, Elle battait des ailes et tout en zézayant, Sur le bord de mon verre, atterrit essayant De ses pattes bouclées, de m'imiter à boire.
Ivre de mon ivresse, elle manqua de peu De tomber dans le verre où l'eau était en feu, Mais refusa de fuir les vapeurs de la fête.
Une mouche d'hiver, tout comme le poète, Refuse que la mort ne s'allie à son lit , Et préfère affronter dans la lie l'hallali .
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