Au secours Freud !
Le divan a des pieds lionesques Sa gueule est un ventre de velours Il rugit de tous ses tapis d'orient Et je glisse entre ses griffes de brocart .
Sa tête est frangée de soie Y laisserais-je ma nuque Entre les carmins de sa trame dentelée ? Je m'allonge enfin sur ce divan initiatique .
Au secours Freud !
Sous l'emprise de ce satrape Telle une proie . Rien ne lui échappe Je me couche et ne bouge Aux bruits du silence, s'accroche ma bouche .
Et cette femme ! déesse de ce divan lionesque Aux franges de ce qui me reste de conscience M'invite à la danse des rêves iconoclastes Qui serais-je, sorti des déliés de l'inconscient ?
Au secours Freud !
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