Sur les chemins de l'équivoque
Ma vie s'est finie un matin de février, Un matin où se sont affrontés mon Orgueil et mes Sentiments.
Cet Orgueil, parfois si précieux, était devenu la sentinelle zélée de mon temps,de mon existence. Une sentinelle qui a eu le pouvoir de mettre un terme, à sa guise, à une histoire D'amour blessée par les morsures inopinées de la vie, sans en être affectée, réprimant ainsi mes émotions !
Hélas, oui ! Je suis cette sentinelle ! Hélas, oui ! Je suis ce cœur dénudé !
L’instant de cet affrontement est devenu l’obscurité de mes futurs matins, L’errance de mes journées, vides de sens et d’intérêts.
Je me suis condamné à déambuler sur les chemins de l’équivoque, Si bien que je n'en ai fait fleurir l’absurdité ! Plus d’écoute, plus de regards, plus de gestes… plus rien ! Je suis debout, devant mon miroir, fixant cet être pleurant et exténué Qui crie son désespoir, mais que personne n'entend ni ne voit.
La sentinelle insolente, que je suis aussi, reste insensible devant ce spectacle que lui exhibent mes Sentiments.
Et dire que je suis ce double personnage ! Cet orgueilleux qui incarne ce rôle de destructeur Et ce pauvre Amoureux sans couille qui a rendu les armes ! Quel malheur ! Pourquoi moi ? Non ! Je devrais dire pourquoi nous ? Enfin je crois … enfin je ne sais plus ! Mais sache que l’orgueilleux, que je suis, t’aimais et t’aimera toujours,
Moi, l’Amoureux, j’ai été terrassé par les maux de mon corps, Et mon amour s’est noyé dans les méandres de l’indécision et de la peur. Une peur qui dévore les certitudes, qui anéantit les envies, Et qui m'a confirmé que j’étais et que je suis un individu craintif et sans relief !
Pardonne-moi ! Je n’ai pas su m’évader de la torpeur dans laquelle j’étais englué, ni du parcours monotone et monocorde de ma vie. Avec ou sans blessure, je me devais de m’élever Je n’ai pas pris ma vie à bras le corps. Je n’ai pas eu le courage de me libérer de l'héritage de ce monde, Qui par son abdication supporte la proclamation d'interdits, Endure l’existence de contraintes et s’inflige une multitude de devoirs Et d’obligations !
Alors, j'ai terrassé mes sentiments pour satisfaire mon Orgueil, de mon cœur je suis le vampire !
Marco
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