Touring
Il faut que tu vois ça: à l'abri du crépuscule Cette poésie parcourant tes veines De la rosée manucurée;
Il faut que tu vois çà : Ces espadons de silice Rayant les océans anciens De leurs voilures dorées;
Il faut que tu vois ça: Ces rotatives saltimbanques Distillant le mensonge dans la marge des nuages;
Il faut que tu vois ça: Ces paysages de libellules géantes T'attendant dans la banalité de la houille ordinaire;
Il faut que tu vois ça: Ces espaces frelatés En guerre perpétuelle Se vendant aux puces de la pensée magique;
Il faut que tu vois ça: Ces calculateurs convertissant le parfum des alizés En senteurs de papier glacé;
Il faut que tu vois ça: Cette musique ratissant large Renflouant les caisses vanillées du bonheur convenu;
Il faut que tu vois ça: Ces armoiries perdues au cœur des terres anodines Des lendemains de peur;
Il faut que tu vois ça: Ces démons d'albâtre saupoudrant leurs privilèges Aux frontières de l'Aigle Spirituel;
Il faut que tu vois ça: Ces supermarchés lunaires Vendant leurs anesthésiants légaux aux enfants de Périclès;
Il faut que tu vois ça: Ces ondées magnifiques construisant le paradis A deux pas des ombres printanières;
Il faut que tu vois ça: Ce continent inconscient Dégagé enfin du remord:ton espace .
29 Mai 2014
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