Pouvez vous me dire si peu de mil Peut nourrir un peuple servile Chacun en trouvera t’il sa part Ce malgré une moisson en retard
La guerre infernale a détruit Troie Ce fut je vous le dit, bel endroit Il ne reste que des friches du moins Pour engranger demain quelques foins
Jusqu’à la prochaine saison on sera sans Une seule once pour nourrir nos gens Nous irons guerroyer là bas de par Les Monts et forêt marchant jusqu‘au tard
Par les villages on fera grange du neuf Tout nous sera permis, le vol d’un œuf On en sera redevable de pas moins En ces blessures signées de nos poings…
Cette histoire m’a été contée à Sète On tenta de m’expliquer une recette Je ne peux rester dans une heure je pars Pour un bonsoir, une belle fut à mon départ
Elle fut heureuse de m’offrir du pays le bon vin Si d’arome il vous convient dites moi le enfin Oui ! Dites moi sincère combien, n’attendez plus Que je vous le réserve je n’aurai de surplus
Ma réponse en ce demain, car nous sommes deux Mon compagnon d’Arles exhaussera votre vœu Chaque année au solstice d’été il prend par Aux grandes fêtes, en l’honneur de Jean-Bart
Grand corsaire, écumeur des mers qui se vint Déposer à bon port, ce véritable trésor de marin Sur le grand Louis son commandement fut égal A sa réputation : Corsaire de France à la ruse géniale
Je ne connaissais pas ce légendaire en somme Il fut sujet Anglais et sillonna la vielle route du rhum Sur le grand Louis son commandement sera égal A sa réputation de loup des mers à la ruse infernale
A fond de cale, cache sous les ballots de céréale Le trésor était là il attentait les gourmets pour le régal Rien ne présageait autant de vin en ces jarres Dunkerque pavoisait, pavillon haut sur le phare On fêta toute la nuit le doux nectar contenu en ces litres
Bonnes gens vous peut-il me donner compte Du bon vin rapporter par Jean Bart lors son voyage Vous ne savez ; je vous promets à bon usage De vous le donner si vous m’en demander le décompte ☼₣€
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