J'ai vu Pompéi sous le soleil vésuvien J'ai vu Pompéi et j'en fus bouleversé Oh Pompéi ! pétrifiée dans tes ages diluviens De ta beauté passée, j'en reste à jamais sidéré .
Cesserons-nous un jour de te redonner vie ? Et de tes ruines, faire renaître la cité antique ? Contempler les fresques divines ou érotiques A l'ombre de tes villas de la belle Campanie ?
J'ai vu Pompéi se noyer sous les pas des touristes Qui pour te voir, se cachent derrière des appareils photographiques Fiers de leurs prises à s'en croire artistes Ils t'enseveliront dans leurs albums photographiques .
Causerons-nous encore ta ruine De t'avoir, de ton tombeau, relevée ? Toi qui est déja passée par les fourches caudines Du Vésuve, qui de sa langue, t'a violée .
Oh Pompéi ! retrouve les champs élyséens . Pendant que nous relevons de vieilles sépultures Nous ne cessons d'en construire de nouvelles Nous élevons les monuments Et enterrons les hommes .
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