Marre d'être trop gentille, d'être trop sage, d'être trop calme, d'être trop patiente...aujourd'hui c'est décidé: je me lâche! Tant pis pour les remarques, les regards des gens . Je vais être différente un point c'est tout.
Aller direction l'armoire, fouillons un peu je vais bien trouver quelque chose de fun à me mettre car le style classique c'est bel et bien fini. Tiens une jupe noire assez courte avec un petit top rouge et des escarpins à talons aiguilles feront bien l'affaire. Ah oui faut que je me maquille car le naturel ce n'est pas terrible quand on veut être différente. Une touche de rouge à lèvres rouge et me voilà prête à défier le monde.
Bon, déjà il ne faut pas que je me casse la figure en descendant mes marches avec mes talons de 10 cm. Bon jusque-là tout va bien.
Je déambule dans les rues même si je sens tous ces regards curieux qui pèsent sur moi. Aller courage il faut que je continue, je ne vais pas m'arrêter là en si bon chemin.
Zut il faut que je m'assieds sur le banc d'en face. Je crois qu'un de mes talons se décolle. Je lève la jambe un peu trop haute et hop je suis par terre, la honte!
Quelqu'un m'aide à me relever c'est gentil de sa part. Je lève les yeux pour remercier cette gentille personne et là je suis toute retournée. Non c'est pas possible je rêve, il s'agit de mon premier amour de jeunesse. J'en perds mon latin, j'essaie de lui dire qui je suis mais il a l'air gêné et surpris, il ne voit pas qui je suis. Mince il ne me reconnaît pas! Ah oui c'est à cause de ce look, tout ce maquillage... Il faut que je m'explique, je commence mais soudain arrive derrière lui une créature magnifique. Vous savez la vraie barbie en chair et en os. J'y crois pas!
Elle embrasse fougueusement mon amour qui me tient la main et l'arrache à moi telle une tigresse qui a faim. Il me salue par un petit geste et un charmant sourire
et ils s'en vont main dans la main au loin.
Je me retrouve seule sur ce banc, j'ai envie d'hurler mais je n'y arrive pas. Au moment où je reprends mes esprits et que je suis prête à partir un vieil homme m'interpelle et me demande mon tarif.
Ah non c'est la goutte de trop je l'insulte en le traitant de vieux pervers, vieux croûton... Et j'en passe, et des meilleures. Je m'enfuie aussi vite que je peux.
Je retrouve aussitôt mon chez moi, je me fais couler un bon bain chaud.
Ce soir c'est clair je reste bien sage à la maison et je ne sortirai plus jamais dans une telle tenue.
Ras le bol d'essayer d'être trop belle! Je serais dorénavant moi et c'est tout.