Une forêt sous le vent, c'est comme une femme ébouriffée lors d'une nuit orageuse, d'éparpillement des sens, du tonnerre sans finesse d'une union animale qui se répand. Mais avant, lors des soirs festifs, lors des soirs où elle ne sera qu'en esquisse, de moments de rencontres duplices, elle jouera les engagements feints d'une hirondelle en esquive de mauvais courants, de ceux qui entraine vers le problème réfléchis des sentiments, ou qui enferme à cause de l'avidité de glands, de chênes oubliés de par les ans. Parfois le mal accepté, par ses charmes empreints de volubiles paroles, elle ne sera que plus ou moins folle, d'engendrer ce duel de tous les instants, transformés en jeu maladif, mais finalement aventureux pour l'homme tentant de se raccrocher, à cette falaise de plus en plus abrupte, cet homme dosant le complaisant de sa force brute, de l'attente, de la patience d'une lutte engagée par cette femelle, qui cachera toujours son rute, car c'est bien d'elle dont tout dépend. Le mâle, à chaque victoire d'une prise auquel il se raccroche, malgré les passages qui s'irisent ou se ferment à cause de paroles non désirées à ce moment, malgré la menace d'une séduction ratée n'engendrant pourtant aucunes anicroches, la propriété n'étant pas encore présente, se satisfait un peu bêtement d'une montée, vers cette forteresse qui le domine, qui l'obsède depuis la nuit temps. Depuis le temps des chandelles, des éclairages peu intensifs, de vies passées, non assistées, qui se battaient elle-même pour aller de l'avant, qui oubliait ce jeu dégradant qui sépare la femelle du mâle, mais dont le sang des deux bouillonne pourtant tellement, d'amour physique, et de sentiments avoués plus naturellement.
Jérôme Vincent, mai 2014.
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