J'ai vu le Louvre Qui, au jour, s'ouvre S'emplit d'une foule Qui, dans les salles, se saoule .
Mes pas dans les pas D'une foule qui fait les cent pas Qui se presse, pour mieux voir là Dans la toile, dans la pierre, mais las,
L'artiste, son chef-d'oeuvre Qu'elle croit être là . Heureuse d'avoir vu l'oeuvre, Dans une autre salle, pas à pas
Elle recommence ce même cinéma . Alors, je m'arrête et reste là Et j'attends, j'attends la nuit Que cette foule fuit .
Et je m'assoie, face à la toile Disparue la foule et son vacarme Qui ne voit que culture, quand je vois art . Je contemple et m'absente dans la toile
Seul dans cette nuit Seul avec ma solitude Mais seul avec ...
Avec l'artiste . Et je me déprends Du savoir De la culture Pour toucher enfin à l'intime .
Comment une foule pourrait être touchée par l'art ? Cette toile, ce poème que je lirai S'adressent à moi, à l'intime, à cette part De mon être, qui par l'art est crée .
Voilà pourquoi, au musée, Je préfère la nuit .
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