Elle a surgi de nulle part D'un esprit né du brouillard De quelque poète né sur le tard Mais sans crier gare .
Il se fait tard Ou peut-être est-il encore tôt En cette ville sans fard Mais c'est bien assez tôt
Pour ces fêtards Pour ces soiffards Ces couches-tard Bouffeurs de lard .
Cela fait longtemps, une vie Qu'il n'y a plus d'eau Que de l'eau de vie Coule à flots .
Nul ne sait depuis quand L'eau s'est faite eau de vie . Le temps, comme leurs ventre, s'est épaissi Et dans son épaisseur, ses plis
On ne sait plus, ni pourquoi, ni quand Leurs femmes sont parties Pour un ailleurs, quelque part, les laissant A leur lard, Ã leur eau de vie .
Il est déja bien tard Et l'un préférera à l'eau de vie, la vie . Il quittera cette ville de nulle part Et pour le bras d'une femme, fondra .
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