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Accueil >> xnews >> Le Singe et la Princesse (Fable) - Poèmes confirmés - Textes
Poèmes confirmés : Le Singe et la Princesse (Fable)
Publié par EXEM le 04-05-2014 19:32:57 ( 1132 lectures ) Articles du même auteur



Dans son pays, Omolk, chimpanzé de lignée,
Laissait déjà sur tous, rayonner sa pensée.
Sa science avancée, avait partout acquis
L'esprit des grands esprits, régnant sur le maquis.
Les mathématiciens l'admiraient davantage,
Mais moins que les femelles qui avaient son âge.
Il était aussi membre de la Faculté,
Où sur l'astrologie était la sommité.
Il avait, disait-on, en regardant les nues,
Réussi à percer des choses inconnues.

On conçoit aisément que lorsque l'on convint
Qu'à l'âge de trois ans, il fallait qu'il en vînt
À choisir une épouse, et fonder sa tanière,
Après qu'il eut, au moins, refusé sans manière,
Douzaines de guenons, d'un rang très élevé,
Le doute d'un échec fut bientôt soulevé.
Afin de découvrir une fille sagace,
Qui pût, avec Omolk, discuter avec grâce,
On dut avoir recours à un entremetteur,
Dont la réputation précédait la valeur.

Dès qu'il eût entendu ce qu'on avait à dire,
Il fit une grimace en guise de sourire,
Et répondit ceci : « Omolk ! Mon cher enfant,
Je vais, à ton service, apporter mon talent,
A la cour d'Angleterre. Car seule une princesse,
Ne peut, mon cher petit, t'égaler en richesse.
- Eh quoi ! Pauvre vieillard ! Mais tu perds la raison !
Jamais à cette union, nous ne consentirons !
Ces êtres, c'est certain, sous leur étrange linge,
N'ont pas la réflexion de celle d'un grand singe.
- Attends ! Laisse-moi faire et tu seras content.
Un être humain, parfois, peut être intelligent.
- Je connais les Anglais, et personne ne nie
Qu'ils ont fait leur fortune dans la colonie.
Ne retiennent-ils pas, languissant en prison,
Nos frères chimpanzés, sans aucune raison ?
- Allons ! Toi qui es sage, enterre la rancune.
Si tu le veux, un jour, tu auras la fortune.
- Il s'agit bien de ça ! - Alors que te faut-il ?
- De ce rare trésor, fais-moi donc le profil.
- Si vous me demandiez, si moins belle est Guenon
Que la belle Princesse, je vous dirais que non !
Mais son coeur vaut de l'or, car de la terre entière,
La mort du roi, son père, en fera l'héritière.
- Pas de désavantages ? Allons ! Il me les faut !
- De n'en avoir aucun, est son pire défaut.
Omolk protesta, la langue bien pendue,
Contre les arguments louant sa prétendue.
Mais peu à peu, lassé, convaincu à moitié,
Il accepta le choix du vieillard entêté.

L'entremetteur ne revint pas de son voyage.
Il fut, là-bas, saisi, lié, puis mis en cage.
Ce qui nous prouve bien que Darwin a raison,
Quant à sa théorie sur l'Évolution.
Car l'Homme d'aujourd'hui, aurait été parfait,
Si ce grand mariage en Albion, se fût fait ?


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Les commentaires appartiennent à leurs auteurs. Nous ne sommes pas responsables de leur contenu.
Auteur Commentaire en débat
Ermite
Posté le: 05-05-2014 09:51  Mis à jour: 05-05-2014 09:51
Plume d'Or
Inscrit le: 31-03-2014
De:
Contributions: 1652
 Re: Le Singe et la Princesse (Fable)
Bonjour EXEM ,
A mes amis les singes . ( Le singe de la muse )
couscous
Posté le: 05-05-2014 12:42  Mis à jour: 05-05-2014 12:42
Modérateur
Inscrit le: 21-03-2013
De: Belgique
Contributions: 3218
 Re: Le Singe et la Princesse (Fable)
Tu t'essaies à la fable avec autant de talent qu'à ton habitude, à la manière d'un célèbre Jean.

Merci Exem

Couscous
Mes préférences



Par une aquarelle de Tchano

Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui bat d'une aile à dessiner
Qui bat d'une aile à rédiger
Par une aquarelle de Folon
Il vole à moi un vieux cahier
Qui dit les mots d'anciens poètes
Les couleurs d'une boîte à crayons
Il souffle des mots à l'estrade
Où il évente un émoi rose
A bord de ce cahier volant
Les animaux font des discours
Et les mystères vous font la cour
A bord de ce cahier volant
Un âne triste monte au ciel
Un enfant soldat dort la paix
Un enfant poète baille à l'ourse
A bord de ce cahier volant
Vénus éteint la douce brune
Lune et clocher vont bilboquer
L'eau le soleil sont des amants
Les cages aux oiseux sont ouvertes
Les statues font des farandoles
A bord de ce cahier volant
L'hiver soupire le temps passé
La porte est une enluminure
Les croisées des lanternes magiques
Le plafond une aurore polaire
A bord de ce cahier volant
L'enfance revient pousser le temps.
.

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