C'était une fin de jour d'été Besançon s'égayait au bord du Doubs De ses rues, montaient les rires éméchés D'une jeunesse en fête et sans tabou .
J'étais seul, abîmé dans mes pensées Une rue, puis une autre rue Mes pas dans d'autres pas, là laissés D'un temps passé qui palpitait à ta vue .
C'était hier et j'aurais aimé que cela soit demain Le soleil traînait dans les rues, embrasait un séquoia Et nos ombres flirtaient en caresses, à chaque pas Se cachant parfois des regards hautains .
A la nuit Besançon allait se donner Sur les quais, les passants qui flânaient S'en allaient, le coeur plus léger D'avoir livré au Doubs, leurs secrets .
C'était hier et pourtant, ce passé S'égrène en présent Comme balades en printemps Mes pas à tes pas enlacés .
C'était une fin de jour d'été Le Doubs caressait les quais Les rayons du soleil, en bouquets Eclairaient les porches assiégés
De promeneurs amoureux . Et Besançon, aux bras du Doubs S'endormait en un rêve langoureux Des amours sans tabou .
C'était une fin de jour d'été Et, de plume en pinceau Sur le Doubs, à fleur d'eau Glissent les amours reflétés .
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