Et si le poème se faisait tableau Et si les mots devenaient pinceaux Si la main, pour une fois ne s'entêtait plus A aligner par la raison,les mots, toujours plus !
Le vers se libère de ce qui l'arrime La strophe apostrophe cette main Qui lui donnait la même forme, en vain Afin qu'un autre poème naisse de l'abîme .
Et le poète, sur sa plume, s'endort Dans les bras de la muse, sans effort Il rêve à des mots qui se jouent des formes A des mots qui se libèrent de l'uniforme .
Et le rêve prend forme : Toi devant une porte le poète Grimaçant de ses gonds La porte s'entrebâille dedans
Pourquoi t'entêtes-tu de al sorte ? Ces mots n'en font ...............tête Te prendre la tête, qu'importe ! Les mots .........une plume T'envoient .....................................................à perpette .
Mais le poète a peur De son rêve, de ce qui affleure Lui qui croit qu'il faut rêver le monde Avant de le créer, afin que sa plume soit féconde .
Alors, pas à pas, entre tourments et jouissances Le poète, dans les bras de sa muse, en conscience Se sent traverser par la vie, et les mots jaillissent Peu importe la rime ou la strophe, elles seront libératrices .
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