La horde s'élança Dans le fer et le feu, Piétina, bouscula, Protégée par les Dieux ; Dépassa les canons En attaquant l'arrière, Puis franchit le vallon Dans un vent de poussière. La horde d'un seul élan Repoussa l'ennemi, Et tous les combattants Maudirent cette nuit. Le cheval écumant Renversa le guerrier, Sous le coup, vacillant Implore le cavalier Qui, sans pitié brandit La pique meurtrière, Sur le soldat qui fuit En tenant sa bannière. La lance le transperça Et le fît basculer, S'enfonça dans le sol Où il était tombé ; Le sang gicla à flots En inondant la terre. Il tressaillit deux fois, Et ferma les paupières. Son corps s'arc-bouta, Raide, sans vie et froid. Ses dents dans un sursaut S'incrustèrent dans le bois.
Cuga Esterillo
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