Celui qui dans sa vie, refuse d'oublier La terre où il naquit, lieu de sa vie passée. Celui dont la mémoire refuse de plier, Sous le poids des années, sur sa tête entassées. Celui qui comme un fou, en criant se réveille, Lorsque les autres dorment, et que le chat sommeille. Celui dont chaque trait souligne un souvenir Qui veut dans son coeur lourd, en pleurant, revenir Au pays merveilleux, au pays de l'enfance, Pays de ses parents et de son innocence. Celui qui a vécu sa vie, sans un soupir, Sans amour et sans but, et dont le seul désir Est d'en finir un jour avec son existence. Celui qui, dans sa tête, avec tant d'insistance, Revois les souvenirs qui ne le lâchent pas, Et, iront avec lui, jusqu'au fond du Trépas. Celui-là ! Celui-là ! Cet homme sans Patrie. Plaignez-le ! Mes amis. Plaignez-le ! Je vous prie ! Car même au Paradis, son vieux cœur mutilé, Battra dans sa poitrine, le Chant de l'Exilé.
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