Quand je me réveillais, elle était allongée, Dans un sommeil profond, à mon côté, plongée. Un instant, j'admirai la blancheur de son dos Que suçait un moustique, au travers de sa peau. C'est alors que je vis, sous les yeux de l'insecte, Le sang d'Elisabeth, coulant dessous sa tête. Elle ne bougeait guère, et ne respirait pas, La Mort devait, en elle, entamer son repas. Le cousin était las, sur la chair de la morte, Ses ailes me montrant le chemin de la porte. En veillant à ce que son audace en pâtît, D'un geste, j'effaçai son féroce appétit. Sur la Belle d'un coup, je trucidai la Bête, Il ne me restait plus qu'à terminer la fête. Pleurant Elisabeth, et le culicidé, Moi aussi, goulûment, je me mis à sucer.
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