Les soirs d’été trop chauds nous allions sur la dune,
La même, choisissions bien qu’il y en eût plus d’une ;
Un géant sablier aux sables entêtés,
Refusant de compter le temps sur ta beauté.

Nous nous levions enfin quand rosissaient les nues.
Filant comme une étoile, encore à moitié nue,
Tu éclairais la lande et je faisais un vœu,
En te suivant des yeux, brillant de tout ton feu.

Aujourd’hui je reviens, recherchant ton image,
Sur la dune en hiver, de la dune à la plage.
Je te cherche partout, du jour jusqu’à la nuit.

Mes vieux ans, sous la pluie de la désespérance,
Attendent en passant, un peu de ta présence.
Et soudain ! Là, je vois ! Une étoile qui fuit !