Un vieil air au couchant Vient sourdre Le long des routes Efaufile un souvenir Qui souffre de l'absent
Se perdre, se retrouver, Pâmer l'onde étoilée Le temps passe emmuré Sur toutes les voix du monde
Tisse toute l'histoire En bribes de paroles En prières fécondes
Le poids des mots Flânant du rêve Vers l'azur
C'est un air abouti Plus qu'une destinée Dans la fureur du verbe Au fond de l'encrier
Puiser l'ennui morose, Les sons d'eau d'un étang D'une bruine en hiver
Toute l'armature des songes Dans un geste fidèle Qui voit couler les mots Au crépuscule des ombres
Dépris de solitude D'un regard flottant Sous un dais de fortune Il glisse hors du temps
L'enfant est toujours là Qui vit chaque seconde Son humaine condition
Dans l'équilibre fuyant Convergent les multiples Secrète encore un peu Un infini possible
Okba Naji.
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