Sous le grand ciel cuivré Où se frange l'étendue, L'appel à la prière A cessé ses clameurs
Le jour a baissé Dans cette lueur qui vague Chaque seconde bat Le son vivant d'un coeur Courbée sur le silence
L'âme encore ouverte Hôte insaisissable Sur les rives intérieures Sur la Mémoire Soeur qui se souvient De Dieu et Ses Bienfaits
C'est l'hiver. Et son regard Se glisse au dehors Sur l'image d'une terre Où le dattier naguère Fleurissait de sa sève Sous un ciel Toujours pur Aux doux vents Qui murmurent
Le soleil attend Aussi sa dernière heure Derrière l'horizon Et laisse éclore parfois Un reflet argenté Aux rebords des nuages
Dans ce brouillard sonore, Comme d'une distance Entre deux êtres, Un peu du rêve de l'autre Se délite sans fin...
Okba Naji.
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