Tout comme Cyrano, fier de son appendice Et pour lequel jamais il ne perdit la face, Il est un promontoire pour lequel, quoi qu'on dise, Nous avons un respect qui jamais ne se lasse.
Qu'il domine souvent et de loin le cerveau, Nous savons quoi choisir au moment opportun, Et si, selon l'instant, l'un ou l'autre prévaut, Lui seul nous dit présent dès le petit matin.
Le cerveau le sait bien, lui qui cède la place En pleine réflexion, même très absorbé, Dès lors qu'une beauté, dans sa divine grâce, Sans son prompt abandon, viendrait le perturber.
L'homme, béni des dieux, ayant le privilège De ne point mélanger le travail au plaisir, Sait bien que, sans efforts, lorsque le haut s'allège, Un étrange transfert renforce son désir.
Le cerveau, impuissant et perdant tout contrôle Est capable de tout et ne sert plus à rien; Il peut laisser passer les serments les plus drôles Quand l'autre extrémité récolte son butin.
Mesdames, je le sais; vous n'êtes pas surprises Vous savez bien doser ce transfert comme il faut; Et vous vous adaptez pour garder votre emprise En admirant le bas et en flattant le haut.
Vous aimeriez, je crois, partager notre chance, Vous dont un bout refuse quand l'autre ne veut pas, Mettant en équation le prix de nos avances En fermes intentions ou somptueux repas.
Mais j'ai trop réfléchi; mon cerveau s'embarrasse. J'ai du, je le crois bien, un peu le surmener. Je vais chercher quoi faire afin qu'il se délasse. Ah mais oui, bonne idée ! je vais me promener.
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