A l'arrière souffle l'aurore Les vents monotones Sur l'arbre, sur la pierre Croît un ciel de faïence Le matin est le lieu de la rosée, Et dans la lumière mondaine, Pauvre de nos rues, Un couple vit une romance Un rêve sans paroles, Il inaugure une vraie vie, Une vie autre, ouverte A nos sens restaurés
Sentir flotter les heures Comme silence en arpège Dans l'ombre tiède d'un saule Mener son rêve au bout Dans l'effeuillement des mots Dieu, pour l'âme attristée, Change un souffle En une perle Tu parles au fond d'un songe Loin du bruit, Sans une trêve A jamais, ton âme Ecoutée
L'épurement des flots En silence, sur la grève Un bois d'encens s'allume Qui danse dans les nuées Dans les chemins moirés Des pensées et des rimes Le rêve abolit l'oubli Et les frontières du monde
Naji Okba
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