Un grillage de fer, frontière imaginaire Pour tous ces pauvres gens, surgissant de l’enfer Venu de cette Afrique ou l’on crève de faim Vers des contrées qu’ils croient avenantes, et en vain
Massés à quelques mètres de la douce Europe Qui pendant des années, nullement misanthrope Sut exploiter ces terres étrangères et prospères Pour des nantis faiseurs de peine et de misère
Ils viennent de Ceuta ou bien de Melilla Leurs espoirs de survie, leurs devenirs sont là Sur cette terre souillée du sang de leurs parents Morts pour anéantir un fasciste Allemand
En quittant leurs villages, si un jour ils reviennent Chacun sait qu’il aura du chagrin, de la peine Certains de leurs enfants seront au firmament Puisqu’un gamin sur deux meurt avant ses cinq ans
Aussi ces barbelés, ces murs infranchissables Ces murailles honteuses ne seront pas capables De briser l’espérance en un destin meilleur Pour ces peuples oubliés de tous les décideurs
Du coté de Berlin un mur s’était brisé Créant le fol espoir d’un futur apaisé D’autres sont érigés pour des causes malsaines: Le rejet du prochain qui conduit à la haine
Un jour se lèveront les omis de la terre Il faudra partager l’opulent camembert Dont une minorité se repait sans compter Au détriment des autres, pourtant majorité
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