Natifs,
Et un matin nos regards Ont cueilli un bouquet Aux couleurs de l'aurore Et du souffle de l'absent Fanait un ultime murmure
Tantôt le givre et le frimas Faisaient briller son visage Comme une coulée de neige Sous les astres en hiver
Et dans l'âtre De ses yeux Brûlait toujours Ce feu tranquille Apaisant l'âme D'un onguent Celle des enfants Qui rient le corps Sur l'herbe grasse
Et vont puis passent Car maintenant Vient l'âge mûr Pour s'y complaire Car maintenant Naît l'âge d'or Et s'en aller
L'un allongé sur un banc Les autres sur une terre de sienne Respirant un parfum dormant De thym frais et de laurier Sous les branches Encore cassantes Parmi les arbres silencieux
Écoutant le ruisseau natif De leurs longues espérances Et ancrés leurs pensées à la vie Et aux racines du rêve
Okba Naji. La
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